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Catéchisme |
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ENSEIGNEMENT
. QUATORZIÈME LEÇON LES MYSTÈRES QUI ONT SUIVI LA MORT DE JÉSUS-CHRIST
Nous le savons, Jésus mourut un vendredi, vers trois heures de l'après-midi. Sur le soir de ce même jour, Joseph d'Arimathie vint trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus pour l'ensevelir ; Pilate commanda qu'on le lui donnât. Joseph l'ayant descendu de la croix, l'embauma, c'est-à-dire l'entoura d'aromates, de parfums propres à le préserver de la corruption, l'enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre neuf taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis, et après avoir fermé avec une grosse pierre l'entrée de ce sépulcre, il se retira. Joseph d'Arimathie (Arimathie étant une petite ville de la tribu d'Ephraïm) était un docteur de la loi, disciple zélé de Jésus ; il n'osait cependant se déclarer publiquement, parce qu'il craignait les juifs. Dans l'embaumement et l'ensevelissement du corps de Jésus il fut aidé par Nicodème, aussi docteur de la loi et disciple du Sauveur, qu'il allait visiter la nuit pour se faire instruire. D : Que firent alors les juifs ? Le lendemain, les Pharisiens et les Princes des Prêtres vinrent aussi trouver Pilate et lui dirent : « Seigneur, nous nous sommes souvenus que cet imposteur a dit, lorsqu'il était encore en vie : Je ressusciterai trois jours après ma mort. Commandez donc que le sépulcre soit gardé jusqu'au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent le dérober et ne disent au peuple : Il est ressuscité d'entre les morts ; alors la dernière erreur serait pire que la première. Pilate leur répondit : Vous avez des gardes ; allez, faites-le garder comme vous l'entendrez. » Ils s'en allèrent donc, et, pour s'assurer du sépulcre, ils scellèrent la pierre qui en fermait l'entrée et y mirent des gardes. D : Que devint l'âme de Jésus-Christ ? Séparée de son corps, et demeurant néanmoins unie à la personne du Verbe, comme elle l'avait toujours été depuis l'instant où s'était opéré le mystère de l'Incarnation, la très saint âme de Jésus-Christ descendit aux enfers et y demeura aussi longtemps que son corps dans le tombeau. D : Que faut-il entendre par les enfers ? Le mot enfer signifie en général un lieu souterrain et profond. L'enfer proprement dit est un lieu de désespoir et de rage où un feu vengeur dévore éternellement les réprouvés, sans jamais consumer ces victimes. Notre-Dame de Fatima montra l'enfer aux trois petits voyants : Lucie, Jacinthe et François. Ce n'est point dans cet horrible séjour que descendit l'âme de Jésus-Christ après sa mort ; mais elle descendit dans le lieu où étaient réunies et retenues les âmes des patriarches, des prophètes et d'un grand nombre d'autres justes, morts avant la venue du Sauveur ; ce lieu est appelé communément les Limbes.
Les justes morts avant la venue de Jésus-Christ n'étaient pas au ciel, parce que le ciel avait été fermé aux hommes par le péché d'Adam, et qu'il ne pouvait être ouvert que par la mort de l'Homme-Dieu. Il fallait avant que les âmes, même les plus saintes, pussent y entrer que le Sauveur eût effacé de son Sang le titre de notre condamnation ; il fallait qu'il entrât le premier, comme notre précurseur, et qu'avec sa Croix il ouvrît ces portes que le péché avait fermées, et rétabli ainsi l'heureuse union, brisée tant de siècles, entre Dieu et les hommes. D : Pourquoi l'âme de Jésus-Christ descendit-elle aux enfers ?R : Pour consoler les âmes des justes et leur annoncer leur prochaine délivrance. Les justes exilés dans les limbes, étaient exempts de tous maux ; mais ils y étaient aussi privé des délices et de la félicité du ciel ; ils n'y souffraient pas, mais ils n'y jouissaient pas de la vue de Dieu ; ils s'y consolaient dans l'espérance de le voir un jour. Jésus qui connaissait avec quelle ardeur ils soupiraient après l'heureux moment où ils devaient être délivrés de leur prison se hâta aussitôt après sa mort d'aller les réjouir par sa présence et leur annoncer que le moment de leur délivrance était proche ; et, en effet, quarante jours après, ils entrèrent avec Lui dans le ciel. D : Le corps de Jésus-Christ resta-il longtemps dans le tombeau ? Les prophètes avaient annoncé que le Corps du Sauveur ne resterait pas dans le tombeau : « Vous ne souffrirez pas, Seigneur avait dit le Prophète-Roi, que votre Saint éprouve jamais la corruption sa chair. » En effet le troisième jour après sa mort, Jésus-Christ réunit de nouveau son âme à son corps et ressuscita par sa propre force et sa propre vertu ; il ressuscita, c'est-à-dire qu'il redevint vivant, qu'il reprit la vie qu'il avait quittée ; et ce fut ainsi que se vérifia ce qu'il avait dit « J'ai le pouvoir de quitter la vie, et j'ai le pouvoir de la reprendre »
Le troisième jour commençait à luire depuis que Jésus était dans le tombeau. Tout à coup la terre éprouve une violente secousse : c'était le signal de la résurrection, et ce fut alors que Jésus-Christ sortit du sépulcre plein de vie de gloire et d'immortalité. Il en sortit sans en rompre les sceaux ; c'est une des qualités d'un corps glorieux de pouvoir pénétrer les corps les plus durs ; ainsi Jésus-Christ pénétra la pierre qui fermait son sépulcre, laissant intacts les sceaux, le cachet qu'on y avait apposés. Au même moment un Ange du Seigneur descendu du ciel, vint renverser la pierre et s'assit dessus. Son visage était brillant comme l'éclair, et ses vêtements blancs comme la neige ; les gardes furent tellement épouvantés qu'ils tombèrent comme morts. D : Comment s'appelle le jour où Jésus-Christ ressuscita ? Notre-Seigneur est ressuscité le jour de Pâques ; on appelle ainsi la fête que l'Eglise célèbre chaque année en mémoire de ce Mystère, à cause de son rapport avec la Pâque des israélites. — Pâque signifie passage : la fête de Pâque avait été établie chez les juifs, pour perpétuer le souvenir de la sortie d'Égypte et du passage de l'ange qui extermina les premiers nés des Égyptiens, et épargna toutes les maisons des israélites dont les portes étaient marquées du sang de l'Agneau. La fête de Pâque fut instituée chez les chrétiens pour leur rappeler que Jésus-Christ est passé de la mort à la vie, et qu'en triomphant du démon il les a délivrés d'une tyrannie mille fois plus cruelle que celle dont furent délivrés les israélites : de la tyrannie du péché. D : Que fit Jésus-Christ après sa résurrection ? Les gardes que les Princes des Prêtres avaient placés autour du tombeau venaient de se retirer, lorsque quelques saintes femmes arrivèrent, portant des parfums et des aromates pour embaumer le corps de Jésus-Christ. Elles se disaient entre elles : « Qui de nous ôtera la pierre qui ferme l'entrée du sépulcre ? » car elle était fort grande. Mais, en regardant, elles virent que cette pierre était renversée ; et étant entrées dans le sépulcre, elles n'y trouvent point le corps du Seigneur, mais elles aperçurent un jeune homme assis, dont les vêtements étaient brillants de lumière, et elles furent saisies de crainte. « Ne craignez rien, leur dit-il, je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié ; il n'est point ici, il est ressuscité ; hâtez-vous d'aller l'annoncer à ses disciples. » Elles sortirent aussitôt du sépulcre, saisies de crainte et transportées de joie. En même temps, Jésus se présente à elles et leur dit : « Je vous salue. » Elles le reconnurent, et s'approchant de lui, elles embrassèrent ses pieds et l'adorèrent. « Ne craignez point, leur dit Jésus : allez dire à mes frères qu'ils aillent en Galilée ; c'est là qu'ils me verront. » Les apôtres regardèrent comme des rêveries tout ce que les saintes femmes leur racontèrent. Toutefois Pierre et Jean sortirent aussitôt pour aller au sépulcre. Ils couraient tous deux ensembles, mais Jean arriva le premier. S'étant baissé, il vit les bandelettes dont le corps de Jésus avait été enveloppé, mais il n'entra pas. Pierre, qui arriva un instant après, entra après, entra dans le sépulcre : il vit les linceuls et le suaire qu'on avait mis sur la tête de Sauveur ; il était plié dans un lieu à part. Après avoir tout examiné, ces deux apôtres se retirèrent. Une des saintes femmes, Marie-Madeleine, se tenait près du sépulcre, versant des larmes. Comme elle pleurait ainsi, elle se baissa et regarda dans le sépulcre : elle vit deux anges vêtus de blanc, assis au lieu où avait été déposé le corps de Jésus, l'un à la tête et l'autre aux pieds. Ils lui dirent : « Femme, pourquoi pleurez-vous ? » Elle leur répondit : « C'est qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l'ont mis. » Ayant dit cela, elle se retourna, et vit Jésus debout, sans savoir néanmoins que ce fût lui. « Femme, pourquoi pleurez-vous ? Qui cherchez-vous ? » lui dit Jésus. Elle, s'imaginant que c'était le jardinier, lui dit : « Si c'est vous qui l'avez enlevé, dites-moi où vous l'avez mis, et je l'emporterai. » — « Marie ! » lui dit Jésus ; et aussitôt elle le reconnut et se jeta à ses pieds. Sur le soir du même jour, les portes de la maison où les disciples étaient rassemblés étant fermées, tant ils avaient peur des juifs, Jésus se présenta au milieu d'eux et dit : « La paix soit avec vous ; c'est moi, ne craignez point. » Mais eux, tout troublés et tout épouvantés, s'imaginaient voir un esprit, un fantôme. Jésus leur dit : « Pourquoi vous troublez-vous, et pourquoi s'élève-t-il tant de pensées dans votre cœur ? Regardez mes mains et mes pieds, et reconnaissez que c'est moi-même ; touchez et considérez qu'un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai. » Après avoir dit cela, il leur montra ses mains et ses pieds, et ils eurent une grande joie de voir le Seigneur. D : Qu'arriva-t-il ? Les quarante jours que Jésus-Christ avait destinés à confirmer ses apôtres dans la foi de sa résurrection étant écoulés, il se présenta à eux dans le cénacle. Après leur avoir donné ses dernières instructions et ses derniers ordres, il les mena hors de Jérusalem jusqu'à Béthanie, et à la montagne des Oliviers, ayant levé les mains, il les bénit, et en les bénissant il se sépara d'eux. Ils le virent s'élever en haut ; une nuée le déroba à leurs yeux, et il monta au ciel. Jésus-Christ monta au ciel par sa propre vertu : on ne vit paraître ni char de feu, ni chevaux de feu, pour élever Jésus au ciel, comme il était autrefois arrivé à Élie : Le prophète avait eu besoin de ce secours, parce qu'il n'était qu'un pur homme ; mais parce que Jésus est Dieu, il ne lui faut, pour quitter la terre et s'élever au plus haut des cieux, qu'un seul acte de sa volonté.
Par Ascension il faut entendre l'élévation miraculeuse de Jésus-Christ lorsqu'il monta au ciel en présence et à la vue de cinq cents de ses disciples ; on donne aussi le nom d'Ascension à la fête que l'Église célèbre, en mémoire de ce mystère, quarante jours après Pâques. Jésus-Christ comme Dieu, est présent partout par son immensité ; ce ne fut donc point comme Dieu, mais comme homme, qu'il monta au ciel ; il y monta ayant à sa suite les âmes des justes qu'il était allé visiter dans les limbes ; il les fit entrer avec lui dans le séjour de la gloire et du bonheur, et dès ce moment les portes du ciel, fermées aux hommes depuis la prévarication d'Adam, leur furent enfin ouvertes, et chacun de nous peut et doit même aspirer à occuper une place dans ce bienheureux séjour, où Jésus, comme précurseur, est entré pour nous. D : Pourquoi Jésus-Christ est-il monté au ciel ? Jésus-Christ est monté au ciel : TRAITS HISTORIQUES Selon le rapport des voyageurs, les vestiges des pieds du Sauveur sont demeurés empreints sur le rocher, au lieu où il s'est élevé. « Au centre de la montagne, dit le baron de Géramb, qui visita la terre sainte en 1833, on voit dans une espèce de chapelle, le vestige qu'imprima sur le rocher le pied gauche du Sauveur, au moment de quitter la terre pour s'élever dans les cieux. On assure que jadis on y voyait de même l'empreinte du pied droit, mais que les turcs l'ont enlevée pour la porter dans la mosquée du temple. Quant à l'empreinte du pied gauche, elle existe de manière à ne laisser aucun doute, quoiqu'elle soit un peu usée par les baisers que les pèlerins n'ont cessé d'y donner depuis tant de siècles, et peut-être aussi par quelques pieux larcins qu'une surveillance sévère n'a pas toujours empêcher... A en juger par la direction de cette trace, Notre-Seigneur devait avoir le visage tourné du côté du Nord, quand il s'éleva au ciel. » — Saint Paulin rapporte que lorsque sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, fit bâtir à cette place l'église de l'Ascension, on ne put jamais fermer la voûte au-dessus de l'endroit où Jésus-Christ est monté au ciel.
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